Groupe de travail sur les divulgations financières liées au climat

Le plus haut niveau de gouvernance des risques et des possibilités liés au climat est le conseil d'administration. La responsabilité du Conseil est d’examiner et d’approuver l’élaboration et la mise en œuvre de politiques et de stratégies de durabilité. C'est l'une des principales tâches du président du Conseil d'administration en plus d'orienter et de superviser les sujets liés au climat. Le Conseil d’administration a approuvé l’ambition climatique à long terme du Groupe d’atteindre des émissions Net Zéro d’ici 2050.

La direction du groupe est responsable de l'élaboration et de la mise en œuvre d'initiatives et d'actions visant à lutter contre les changements climatiques, conformément à la stratégie et aux objectifs de durabilité définis.

Le Conseil consultatif externe sur la durabilité et le Comité interne sur la durabilité de Sika veillent à ce que les aspects liés au climat soient dûment pris en compte dans la stratégie et les opérations du Groupe. Le Conseil consultatif externe sur la durabilité formule des recommandations pour l'établissement de l’ordre du jour au niveau mondial. La tâche du Comité de durabilité interne de Sika est de préparer la prise de décision de la direction du Groupe.

L'identification, l'évaluation et la gestion des risques liés au climat sont intégrées dans des processus multidisciplinaires d'identification, d'évaluation et de gestion des risques à l'échelle de l'entreprise.

Les informations sur les risques spécifiques liés au climat sont recueillies au niveau régional et consolidées au niveau de l'entreprise conformément à la stratégie globale. La structure de gestion globale de Sika favorise et dirige une gestion efficace des risques. Les catastrophes environnementales et climatiques et les fluctuations économiques inattendues pourraient avoir un impact sur les marchés mondiaux et locaux. La structure de gouvernance favorise le renforcement de l'expertise pour détecter et évaluer l'impact des risques imprévus.

Pour évaluer les risques et les possibilités potentiels de l'impact du changement climatique, y compris sa chaîne de valeur en amont et en aval, Sika a effectué une évaluation de haut niveau des expositions physiques et transitoires.

Deux scénarios ont été pris en compte en matière d'augmentation de la température mondiale d'ici 2100 :

• 2 °C alignés sur l'Accord de Paris,
• 4 °C correspondant à un schéma de « fonctionnement normal ».

Ces scénarios sont les plus couramment utilisés par les entreprises pour décrire les impacts potentiels du changement climatique. L'un des scénarios illustre l'atténuation complète des changements climatiques, l'autre un environnement sans mesures d'atténuation ni réglementation. Conformément aux travaux du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), ils prennent en considération différents scénarios de développement possibles pour les émissions futures de gaz à effet de serre

Il y a plusieurs incertitudes dans les prévisions climatiques futures qui comprennent des émissions futures inconnues de gaz à effet de serre. Le Groupe a choisi un horizon de projection jusqu'en 2030 qui est aligné sur son objectif de réduction de 50 %des émissions de CO2 jusqu'à cette année et représente une vision réaliste de cet objectif intermédiaire. La période de 2021 à 2030 fait référence à un avenir proche.

Pour accomplir cette tâche, une équipe interfonctionnelle interne a été mise en place et s'est également appuyée sur les conseils d'un expert-conseil externe dans ce domaine.

Les deux scénarios présentent des risques et des opportunités stratégiques fondés sur des hypothèses qui tiennent compte des recherches effectuées par des organisations telles que l'Agence internationale de l'énergie (AIE), le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat ou le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD).

Risques physiques

Sika suppose que les impacts commerciaux causés par les risques physiques sont similaires pour les deux scénarios jusqu'en 2030. Les risques physiques ont une plus grande probabilité d'avoir un impact sur la situation mondiale de l'eau, des matières premières et de l'approvisionnement énergétique. Cela peut entraîner une augmentation des coûts de matières premières et de fabrication. Une fréquence accrue des événements météorologiques extrêmes entraînerait une augmentation de l'incidence de perturbations dans les réseaux de fabrication et de distribution. Un stress hydrique aigu pourrait affecter l'approvisionnement en eau et limiterait la capacité de production dans les zones touchées.

Le Groupe a mis en place des plans d'action pour atténuer les impacts physiques liés au climat. Il s'agit notamment d'une coopération étendue avec les fournisseurs afin de valider les matières premières de remplacement et de travailler sur des formulations de produits améliorées. Un programme mondial d'efficacité énergétique comprenant des feuilles de route locales est en place pour réduire l'intensité énergétique et les émissions de gaz à effet de serre de 50 % dans les unités d'exploitation jusqu'en 2030. L’identification des pays Sika exposés au risque de pénurie d’eau et un plan d’action connexe seront réalisés en 2021.

Risques transitoires

L'analyse montre qu'il y aura probablement des différences dans les risques transitoires dans les deux scénarios. Selon le scénario de l'Accord de Paris (2 °C), des changements macroéconomiques seront nécessaires pour passer à une économie à faible émission de carbone, comme des changements politiques et réglementaires (adoption de prix locaux du carbone, incitations à l'utilisation des énergies renouvelables, etc.) qui débouchera sur une augmentation des matières premières et des coûts de fabrication.

La croissance mondiale de la construction devrait se poursuivre avec des normes plus strictes pour les processus de construction et les certifications de produits.
Le secteur de la construction sera touché par les préoccupations accrues des parties prenantes et des clients, en accordant une priorité accrue aux produits et aux solutions durables.
Cela aura un impact sur les prévisions de revenus et de croissance, ainsi qu'une influence indirecte sur les affaires dans de nombreux autres domaines, comme l'engagement communautaire et l'attraction des employés.

Selon le scénario « faire comme d’habitude », les hypothèses et les impacts ci-dessus seront moins prononcés, comme l’absence d’une mise en œuvre de taxes harmonisées sur le carbone, une diminution des tendances à la décarbonisation, une sensibilisation moindre aux conséquences graves du changement climatique et une moindre priorité sur l’achat de produits et de solutions durables.

Sika accélère ses efforts pour mener la transition vers une économie à faible émission de carbone. Le Groupe continue d'augmenter l'utilisation des sources d'énergie renouvelables dans ses propres opérations et permet aux clients d'améliorer leur propre empreinte environnementale grâce à ses produits et solutions issus du portefeuille de solutions durables et offrant une « meilleure performance et plus grande durabilité ». Sika lancera en permanence des produits présentant des avantages en matière de développement durable associés à des performances améliorées, notamment des (re-)formulations de produit avec des matériaux à faibles émissions et des contributions à une économie circulaire. La planification financière au niveau du
Groupe et au niveau local est plus intense et vise à atténuer les risques liés au climat et à favoriser en permanence la construction et le transport durables.

Les travaux entrepris en 2020 confirment l'importance de mieux comprendre les causes, le développement et les effets des changements climatiques sur la stratégie du Groupe. Les horizons temporels du changement climatique sont difficiles, car ils sont beaucoup plus longs que les termes politiques, les perspectives des investisseurs et les cycles de planification.

Cette analyse démontre que les deux scénarios présentent des risques financiers et des opportunités de marché et que les mesures prises par Sika pour atténuer les risques et saisir les opportunités contribueront à la résilience des performances à long terme de l'organisation. À cet égard, la gestion stratégique des risques liés au climat pour Sika est toujours liée aux opportunités d'affaires du point de vue du marché.

Dès l'an prochain, la société continuera à développer l'évaluation narrative des scénarios climatiques, par exemple, en donnant plus de détails sur les impacts liés à la géographie et à la technologie de base.

Sika poursuit sa collaboration avec le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD), qui rassemble les expériences de plusieurs grandes entreprises sur les risques et les opportunités liés au climat.